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Campagne du Soldat Henri MEILHAC

176éme Régiment d'Infanterie

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Henri MEILHAC est appelé à l'activité le 17 décembre 1914 et rejoint le dit jour le 6ème Régiment d'Infanterie qui se trouve au nord de Paissy, au Chemin des Dames.

C'est alors que commence vraiment la vie de tranchées, avec toutes ses privations, ses veilles, ses alertes, ses bombardements, ses travaux. La grasse terre de l'Aisne, si fertile et si riche, est une ennemie terrible quand il pleut et l'hiver 1914-1915 est particulièrement pluvieux. Les tranchées et boyaux se remplissent d'eau, dans laquelle les parois s'éboulent, la terre se délaie, formant un cloaque épouvantable, un mortier gluant, dans lequel on enfonce jusqu'aux genoux ; il faut même, parfois, dégager avec des pelles des hommes enlisés si profondément qu'ils sont incapables de tout mouvement.

L'hiver passe et aussitôt commence l'organisation défensive du secteur ; la pelle et la pioche deviennent les armes du combattant. Les alertes, cependant, viennent de temps à autre faire sauter les travailleurs sur leurs fusils; ainsi le 16 Janvier 1615, la 7éme Compagnie contribue à repousser une contre-attaque allemande sur le 123éme à notre gauche.

Le 25 Janvier, la 36éme Division, à notre droite, est attaquée violemment vers la Creute; le Régiment est alerté, mais ne peut prendre aucune part à l'action.

Les minenwerfer allemands de tous calibres ont fait leur apparition; l'artillerie allemande bombarde non seulement les tranchées, mais encore très fréquemment le village de Paissy où tour à tour les Bataillons viennent prendre un peu de repos.

Malgré toutes les difficultés et grâce au soutien de notre artillerie, l'ardeur au travail ne diminue pas ; on fait des abris, on creuse des tranchées et des boyaux, on pose des réseaux de fil de fer, c'est une position bien organisée qui existe lorsque le 12 juin 1915 le Régiment est relevé par deux Bataillons du 2éme Etranger et un Bataillon du 123éme.



Henri MEILHAC est muté le 1er juin 1915 au 160ème Régiment d'Infanterie.



Le 160éme Régiment d'Infanterie est en Artois depuis le mois de mai 1915. Le 23 il participe à l'attaque de la cote 123 et du carrefour des Cinq-Chemins. Le 160éme va se reposer à Baudricourt, puis à Izel-les-Hameaux. Il en repart le 15 juin pour participer à une attaque vers le chemin des Moulins et la cote 105. Il marche en réserve, derrière la 11éme division. L'affaire est très ardue ; les unités de ligne se brisent sur des positions formidables. Enfin, le régiment, pendant dix jours, travaillera activement, fournissant de multiples corvées aux troupes avancées. Besogne ingrate, qui nécessite toute la clairvoyance des chefs et la ténacité des hommes.

La bataille d'Arras est une victoire, mais, malgré l'accumulation d'héroïsme et d'effort, le sort de la guerre ne s'est pas décidé dans ces plaines blanches. Nous avons refoulé l'ennemi de trois kilomètres sur dix de largeur ; nous lui avons fait 8.000 prisonniers et pris 20 canons. Nous avons fixé et décimé pendant deux mois seize divisions allemandes. Mais tout est à remettre en question.



Henri MEILHAC rejoint le 26 juin 1915 au 175ème Régiment d'Infanterie qui combat en Serbie.



Le Régiment attaque les Turcs les 4 juin, 21, 13 juillet et le 7 août. Le terrain est particulièrement difficile, la chaleur accablante. Les Turcs nous opposent une résistance acharnée et contre-attaquent furieusement, aussi notre progression est-elle insignifiante, malgré l'héroïsme des troupes.

Du 7 août au 26 septembre 1915, le régiment reste sur ses mêmes positions. Le 25 septembre, il reçoit l'ordre d'embarquer. Il quitte la presqu'ile de Gallipoli le 26 septembre, fait escale à Moudros et débarque à Salonique le 6 octobre 1915. Il en repart le 22, et se rassemble le 1ernovembre dans la région de Rabrovo-Tatarli, pour coopérer à la protection de l'armée serbe en retraite.

Du 3 au 20 novembre, de très durs combats sont engagés avec les Bulgares: Mesmély, Dovol- Oba, Ormanli, cote 850. Le village de Costorino, en Bulgarie, est occupé par le régiment mais n'est pas conservé.



Henri MEILHAC est muté le 28 novembre 1915 au 176ème Régiment d'Infanterie.




Fin octobre, l'artillerie bulgare se retire sur Kostorino. A 11 heures, le 2éme Bataillon s'empare de Tatarli et des hauteurs avoisinantes. Tous ces combats ont lieu dans un terrain très montagneux, où l'ennemi nous domine de tous côtés. Le mauvais temps et le froid gênent nos opérations.

Les Bulgares continuent à repousser les Serbes sur la voie ferrée d'Uskub. Ils massent des forces considérables devant le 176éme d'Infanterie, qui à un moment donné est menacé sur ses arrières. Le régiment est alors entraîné dans un mouvement général de retraite. Celle-ci se poursuit lentement et en bon ordre jusqu'au camp retranché qui a déjà pu être hâtivement organisé. Le régiment est employé à des travaux de défense et tient les premières lignes à plusieurs reprises.





Le soldat Henri MEILHAC est porté disparu le 12 décembre 1915 à Djavato (Serbie), il est présumé tué.

Son décès est fixé au 12 décembre 1915 par jugement déclaratif de décès rendu le 25 février 1921 par le Tribunal Civil de Limoges.